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Note de conjoncture tous secteurs - mars 2020
NB : la parution de cette note, initialement prévue en mars, a été retardée du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19
Météo : février, soleil en berneEn février, la température moyenne dépasse la normale de 3,3 °C (9,4 °C). Les précipitations, inégales selon les départements (+ 5 % à Angers et + 45 % au Mans) sont toujours excédentaires (+ 27 %). Le soleil, très hésitant, ne génère que 86 heures d’insolation (- 10 % / normale). L’indice d’humidité des sols au 1er mars est moins élevé qu’en janvier, sauf sur le littoral de la Loire-Atlantique.
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Productions végétales
Céréales : les cours du blé et du maïs évoluent peuFin février, l’état des cultures d’hiver est très hétérogène. Le temps humide empêche le ressuyage des terres hydromorphes qui se gorgent d’eau à chaque nouvelle pluie ; les pertes de pieds sont importantes. En revanche, sur parcelles saines, les plantes sont vigoureuses. La baisse de l’euro par rapport au dollar favorise la compétitivité des blés de la zone euro. Le cours moyen du blé tendre rendu Rouen progresse de 1 euro en un mois ; à 190 € la tonne, il est cependant inférieur de 2 € à celui de février 2019. En maïs, le Brésil enregistre une production abondante, et aux USA la surface de la récolte 2020 est prévue en nette hausse. Le prix moyen du maïs rendu Bordeaux perd 2 euros ; à 162 € la tonne, il est inférieur de 4 € à celui de février 2019. À noter : en fin de mois, les cours des céréales chutent, en lien avec l’extension de l’épidémie de coronavirus hors de Chine.
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Fruits et légumes : végétation en avanceEn février, la douceur prédomine, ce qui conduit à une avance exceptionnelle de la végétation. L’activité est contrariée par une météo qui n’est pas en phase avec la consommation de légumes de saison. Par ailleurs, les vacances scolaires qui s’étalent sur trois semaines, toutes zones comprises, viennent perturber les échanges. Les caprices de la météo influent sur la qualité des radis et de la mâche, entraînant des pertes en cultures importantes. Faute d’une demande dynamique, les cours du poireau et de l’échalote reculent. La campagne concombre démarre correctement. L’écoulement des pommes sur le marché national est ralenti par la forte proportion de petits calibres, en décalage avec les préférences des consommateurs. A l’export, le blocage des ports puis l’extension du coronavirus perturbent fortement les échanges vers l’Asie. La fin de l’offre régionale de poires Conférence se négocie à des tarifs élevés et en hausse.
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Viticulture : recul des ventes en GMSEntre janvier et février, les ventes de Muscadet au négoce progressent uniquement pour le Muscadet AC, moyennant une baisse du prix du vrac. Les cours se rétractent également pour le Muscadet Sèvre et Maine sur Lie. Le Crémant de Loire se négocie à prix stable. Son prix moyen de campagne reste encore inférieur à celui d’il y a un an (- 14 %). En rosé, le Cabernet d’Anjou trouve preneur et bénéficie d’un prix moyen haussier. Pour le Saumur-Champigny, l’écart entre cette campagne et la précédente se réduit en volume (- 24 %), mais se creuse en prix (- 18 %). En GMS, à la fin février, les ventes sur un an de Saumur-Champigny et de Cabernet d’Anjou se rétractent de 2 et 4 % en volume, avec un prix au litre en légère hausse. Les ventes de Sèvre et Maine sur Lie, principal Muscadet vendu en GMS, reculent de 5,1 % en volume et de 3,9 % en valeur. Celles du Muscadet AC progressent de 2,2 % en volume, mais perdent 1,5 % en valeur. |
IPAMPA : stabilité de l’indice généralEn janvier, l’indice du prix d’achat des intrants se stabilise sur le mois et diminue de 0,1 % sur un an. Les prix pétroliers régressent légèrement sur le mois (- 0,5 %), mais augmentent de 7,3 % en année glissante. De même, le prix des engrais baisse de 0,6 % sur le mois et de 6,8 % sur un an. Le prix des aliments pour animaux amorce une remontée (+ 0,2 % sur le mois), soit - 2,7 % par rapport à l’année précédente.
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Productions animales
Lait de vache : un début d’année encourageantL’année débute par une hausse de la production ligérienne de 1,6 % entre janvier 2019 et 2020. La qualité des fourrages disponibles compense la réduction du cheptel laitier, conséquence des épisodes de canicule de 2018 et 2019. Le prix du lait payé au producteur (381 €/1 000 l) est supérieur de 0,8 % à celui de janvier 2019.
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Viande bovine : léger mieux sur les prix des femellesEn février, les abattages régionaux de jeunes bovins sont au plus bas. Malgré une offre limitée, les cotations reculent, mettant un terme précoce à la hausse saisonnière. Elles restent toutefois supérieures de quelques centimes aux moyennes quinquennales. Les exportations de viandes bovines réfrigérée sont compliquées, avec un écoulement insuffisant vers l’Italie et la Grèce.
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Viande porcine : baisse des coursEn février, le cours moyen régional du porc charcutier de la classe S recule de nouveau. A 1,71 €/kg, il reste toutefois bien au-dessus de la moyenne quinquennale (1,42 €/kg) et repart à la hausse fin février. Les congés scolaires limitent la demande intérieure. A l’export, si les difficultés logistiques s’estompent dans les ports français, les conséquences du coronavirus en Chine se font ressentir. Les prix à l’export sont plus discutés et il n’y a pas de hausse de la demande chinoise. Dans les pays du nord de l’Europe et en Espagne, un manque de porcs entraîne une hausse des cours, creusant un peu plus l’écart avec les cours français. En février, le cours des pièces recule dans les mêmes proportions que le cours du porc. Au détail, la baisse des cours tarde à être répercutée, alors que les achats des ménages en porc frais se sont réduits sous la pression tarifaire.
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Volailles et œufs : hausse de consommation par rapport à janvier 2019En janvier, les abattages régionaux de Gallus sont identiques à ceux de décembre 2019. Ils sont bas pour un mois de janvier : - 4,8 % par rapport à janvier 2019 et - 9,9 % par rapport à la moyenne quinquennale.
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