Bilan de l’année agricole

Dichotomie entre une filière végétale à la peine et une filière animale sous de bons auspices

Le manque d’ensoleillement en 2024 et les précipitations intenses et continues bousculent les calendriers de production et dégradent les potentiels de rendement. En grandes cultures, la peine est double entre des productions régionales et nationales déficitaires et des cours lestés par une offre mondiale importante et une vive concurrence russo-ukrainienne.En légumes, le climat morose ne stimule guère la demande. Les disponibilités réduites freinent les baisses de prix dans des marchés en manque de dynamisme. En fruits, les fins de campagne 2023-2024 sont excellentes. Si le début de saison en poires suit la même tendance, celui en pommes est plus difficile. Le milieu viticole bénéficie des stocks de 2023 pour pallier à une récolte déficitaire dans un contexte de consommation mondiale en baisse. Les coûts de production poursuivent leur détente. Les cotations bovines et porcines restent soutenues par un manque d’animaux. Si le marché des bovins est dynamique aux niveaux national et européen, celui des porcins est en demi-teinte par une demande moins assidue. Le secteur laitier profite d’une collecte en hausse et de cours raffermis par une tension sur une offre mondiale en recul. La filière bio montre quelques signaux positifs. Le secteur des volailles et des œufs fait preuve de résilience après la crise de la grippe aviaire.