Plan Agroécologique pour la France
Le projet agro-écologique pour la France (PAEF), présenté en 2012 par Stéphane le Foll, avait pour objectif de faire progresser simultanément la performance économique, environnementale et sociale des systèmes de production, pour les agriculteurs comme pour la société.
Cette ambition a été traduite dans la Loi d’avenir pour l’agriculture en octobre 2014, qui donne une nouvelle orientation pour l’agriculture et qui définit l’agroécologie :
Définition des systèmes de production agroécologiques dans la loi d’avenir du 13 octobre 2014 :
Ces systèmes privilégient l’autonomie des exploitations agricoles et l’amélioration de leur compétitivité, en maintenant ou en augmentant la rentabilité économique, en améliorant la valeur ajoutée des productions et en réduisant la consommation d’énergie, d’eau, d’engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques.
Ils sont fondés sur les interactions biologiques et l’utilisation des services écosystémiques et des potentiels offerts par les ressources naturelles, en particulier les ressources en eau, la biodiversité, la photosynthèse, les sols et l’air, en maintenant leur capacité de renouvellement du point de vue qualitatif et quantitatif. Ils contribuent à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique.
L’agroécologie a également été intégrée dans le Code Rural et de la Pêche Maritime.
La LOA d’octobre 2014 a permis de mettre en place plusieurs dispositifs, dont les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE). Voir rubrique dédiée ici.
Voir le PAEF en détail sur le site du ministère : http://agriculture.gouv.fr/le-plan-daction-global-pour-lagro-ecologie
Le plan repose sur 12 thématiques et 10 plans et programmes, dont plusieurs se poursuivent et ont été renouvelés :
- Le plan Ecophyto I (2008-2018), dont l’objectif était de diminuer de moitié l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 2025, a été renouvelé depuis par les plans Ecophyto II, II+ et la stratégie Ecophyto 2030, lancée en mai 2024. (Voir rubrique Ecophyto).
- Le plan « Enseigner à produire autrement », lancé en 2014, avait pour objectif de généraliser l’agroécologie dans l’enseignement agricole. Il a permis de faire évoluer les programmes d’enseignement et les diplômes et de renforcer l’expérimentation de pratiques agroécologiques sur les exploitations des établissements.
Depuis 2020, le Plan « Enseigner à produire autrement II » (EPA II) poursuit cette démarche, en intégrant la dimension animation des territoires et en renforçant les rôles des exploitations agricoles et ateliers technologiques en tant de supports d’apprentissage et d’expérimentations. - Le plan « Ambition Bio 2017 », avait pour objectif d’augmenter les surfaces en agriculture biologique en France. Il a été depuis renouvelé par les plans Ambition bio 2022 et Ambition bio 2027.
En Pays de la Loire, ce plan est décliné via le Programme régional Ambition Bio 2027. - Le Plan Ecoantibio I, lancé en 2012, visait à réduire de 25% l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire en cinq ans. Il a été depuis renouvelé par les plans Ecoantibio II ((2017-2021) et Ecoantibio III (2023-2028).
Ces plans ont permis de diminuer de 52% l’exposition des animaux aux antibiotiques entre 2011 et 2022. - Le Plan protéines végétales (2014-2020), avait pour objectif d’augmenter l’autonomie fourragère des élevages français, via l’augmentation de la production de protéagineux, soja et légumineuses fourragères.
En 2020, la stratégie nationale protéines végétales poursuit cette ambition avec l’objectif d’atteindre 8% de la Surface agricole utile en 2030 en cultures et fourrages riches en protéines. - Le Plan Apiculture durable, lancé en 2013, avait pour objectif de protéger la santé des abeilles, préserver la biodiversité, et de structurer la filière apicole en France.
Le plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation (2021-2026), vise à enrayer le déclin des pollinisateurs, via l’amélioration des connaissances scientifiques, l’accompagnement des agriculteurs, apiculteurs et forestiers, la préservation de la santé des pollinisateurs. - Le Plan de développement de l’agroforesterie, démarré en 2015, avait pour objectif d’améliorer le cadre réglementaire et juridique de cette pratique, développer la formation et la promotion de l’agroforesterie et d’améliorer la valorisation économique des produits issus de l’agroforesterie.
Depuis, plusieurs plans ont été mis en place afin de poursuivre le déploiement des arbres et haies dans les paysages agricoles : le programme « plantons des haies » du plan de relance et le Pacte en faveur de la haie, lancé en 2023, a pour ambition d’obtenir un gain net de 50 000 km linéaire de haies d’ici 2030. Ce pacte est décliné en région via « Pays de la Loire bocage ». - Le Plan Semences et plants pour une agriculture durable, lancé en 2016, engageait les semenciers à produire des variétés végétales permettant de diminuer le recours aux produits phytosanitaires et aux engrais.
- Le plan Energie, méthanisation, autonomie, azote (EMAA), lancé en 2013, visait à réduire les importations d’azote minéral au profit de la valorisation de l’azote organique, issu notamment des effluents d’élevage. Le Plan avait également pour objectif de développer la méthanisation agricole.
- La Stratégie bien-être animal (2016-2020), avait pour objectifs d’améliorer les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux d’élevage. Un volet concerne également le bien-être des animaux de compagnie et des chevaux.
Cette stratégie a été renforcée en 2018 via un Plan d’action prioritaire en faveur du bien-être animal.
Retrouvez l’ensemble du Projet agroécologique pour la France sur la carte mentale ici.