À 60 ans, l’éducation socioculturelle fait sa rentrée avec la DRAAF
Philippe Nénon, chef du service régional de la formation et du développement (SRFD) - DRAAF
La directrice régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt, pour l’enseignement agricole, a fait sa rentrée dans deux établissements vendéens, ce matin à la Maison familiale de Saint-Martin-de-Fraigneau, et cet après-midi sur l’EPLEFPA de La Roche-sur-Yon, dit lycée Nature.
Annick Baille, directrice régionale
Alors plusieurs thématiques, je dirais, vont structurer l’année scolaire en cette année 2025 : on a d’abord la mise en œuvre de la loi d’orientation agricole, qui a été votée cette année, et qui va mettre en place un certain nombre de dispositifs qui vont dans le sens du renouvellement des générations en agriculture.
Également le sujet des valeurs de la République est évidemment au centre, toujours, d’une année scolaire, avec les questions de citoyenneté, et de mettre en place des projets autour des valeurs de la République.
Patricia Darjo, directrice du lycée agricole public Nature, La Roche-sur-Yon
Aujourd’hui, nous avons l’honneur de recevoir Annick Baille, qui est notre autorité académique, de la DRAAF. Elle visite l’établissement, mais par un sujet qui nous tient à cœur, c’est à dire une discipline qui est propre à l’enseignement agricole, l’ESC.
Vincent Lepley, professeur d’éducation socioculturelle, lycée Nature
Alors l’ESC, c’est l’éducation socioculturelle, qui date... on fête son anniversaire cette année, c’est les 60 ans de la création, dans l’enseignement agricole, d’une matière spécifique, qui est sur l’éducation populaire, l’ouverture culturelle, pour former des futurs citoyens à s’investir dans leur commune dans tous ces domaines-là.
Élouenn Danis, élève en terminale bac techno sciences et technologies de l’agronomie et du vivant, lycée Nature
Il n’y a pas qu’une formation agricole, c’est vrai qu’il peut y avoir ce cliché-là d’un lycée agricole où c’est que des agriculteurs, tracteurs, tout le temps, non !
Anthony Bernard, professeur d’éducation socioculturelle, animateur du réseau art’ur d’action culturelle des établissements agricoles publics des Pays de la Loire
Oui, permettre une ouverture culturelle à côté de tout l’enseignement technique, théorique, pratique. S’ouvrir au monde, s’ouvrir à la pensée, développer des capacités autres que celles du professionnel.
Philippe Nénon, chef du SRFD
C’est une discipline spécifique, qui permet, par une organisation du temps de travail, c’est à dire d’avoir un temps d’animation et pas que du face-à-face élèves, sur tous les projets, qu’ils soient culturels, qu’ils soient d’ouverture à l’extérieur, qu’ils soient citoyens et autres, mais qui repose sur un accompagnement des initiatives des élèves.
Annick Baille, directrice régionale
Ce qui est important, c’est que, au travers de ces projets créatifs, éducatifs et artistiques, les jeunes s’expriment et puissent travailler collectivement. Je crois que c’est ça en fait, cette notion de pédagogie de projet, de construction de la citoyenneté, effectivement, ça sert de support pour justement construire ces projets.
Alban Tessier, en formation de Technicien entrepreneur en agriculture, MFREO Puy sec, Saint-Martin-de-Fraigneau
On travaille beaucoup en groupe, chacun y met du sien, chacun apporte ce qu’il peut plus ou moins apporter, donc c’est ça crée un groupe, ça soude un groupe. Voilà, sans parler d’agricole, on parle d’autre chose.
Élouenn Danis, élève au lycée Nature
C’est de la création de soi, c’est là pour nous apprendre à être citoyen, agir en tant que tel, et puis réfléchir aussi en tant que citoyen. Des sujets qui paraissent un peu alambiqués,mais qui en fait nous permettent de réfléchir sur la société.
Raphaël Bossard, directeur de la Maison familiale rurale d’éducation et d’orientation (MFREO) Puy sec - Saint-Martin-de-Fraigneau
C’est plus qu’une matière enseignée dans les cours, c’est comment je contribue à vivre mon territoire, comment la culture locale, comment le terreau local, comment ce qui a fait la vie de mon territoire va m’influencer, et donc comment on va vivre ensemble ce territoire.
Thierry Gallard, directeur de la Fédération régionale des MFREO des Pays de la Loire
Et tout ça c’est sûrement, certainement à cette implication dans les projets socio-culturels qu’ils ont vécue pendant leur scolarité.
Anthony Bernard, animateur du réseau art’ur
Le réseau ESC pour fonctionner, parce qu’il fonctionne beaucoup sur des projets, qui sont financés,il s’appuie évidemment sur la DRAAF, sur la DRAC, et sur la convention entre les deux. Donc, il y a un accord entre la culture et l’agriculture au national et aussi au régional, qui permet justement de mettre en place des pédagogies actives, des pédagogies de projets où on emmène les jeunes vivre des expériences concrètes, notamment dans la création, mais pas simplement
C’est vrai que ça demande des moyens,il faut que ces moyens soient là, ils l’ont toujours été, il faut qu’ils continuent de l’être. La clef de voûte de notre travail, c’est cette association entre la culture et l’agriculture.
Philippe Nénon, chef du SRFD
On fait un cyanotype.
Annick Baille, directrice régionale
La créativité est une des qualités qu’on développe dans les lycées agricoles.
