Fiche filière porcins
La position de la région Pays de la Loire dans la production nationale
En 2023, la région Pays de la Loire occupe la 2e position au sein de la filière porcine. Elle assure 11 % de la valeur de la production nationale, loin derrière la Bretagne qui en fournit 55 %. La production de porc bio décroît légèrement depuis 2020 et reste très minoritaire dans la région (2,25 % du cheptel ligérien en 2024).
Carte 1 : le cheptel porcin toute catégorie en 2024
Evolutions régionales entre 2020 et 2024

Carte 2 : densité de porcs en 2020

En 2023, la production porcine régionale a généré une valeur de 482 millions d’euros, soit 5,7 % de la valeur totale des biens produits dans la branche agricole ligérienne.
Graphique 1 : les Pays de la Loire assurent 11 % de la valeur de la production porcine
Répartition de la valeur et du volume de production de porcins selon les régions en 2023

Le cheptel et la production porcine régionale
Entre 2020 et 2023, le nombre d’exploitations ayant un élevage porcin s’est réduit de 23 %. Il totalise 870 exploitations (ayant au moins 20 porcs) en 2023. Le cheptel compte quant à lui 1,3 million de têtes. La concentration s’est accentuée et la taille moyenne des élevages progresse légèrement atteignant 1 530 têtes. Cette moyenne, cependant, masque de grands écarts. L’activité de naissage et engraissement représente 46 % des exploitations.
2010 | 2015 | 2020 | 2022 | 2023 | 2024 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Région Pays de la Loire | 1 641 | 1 576 | 1 560 | 1 358 | 1 340 | 1 340 |
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + | 640 | 629 | 609 | 569 | 550 | 583 |
dont truies de 50 k et + | 138 | 133 | 117 | 103 | 102 | 101 |
Loire-Atlantique | 276 | 268 | 254 | 221 | 218 | 218 |
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + | 108 | 106 | 92 | 93 | 90 | 95 |
dont truies de 50 kg et + | 26 | 25 | 21 | 17 | 17 | 17 |
Maine-et-Loire | 281 | 270 | 283 | 246 | 243 | 243 |
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + | 107 | 106 | 110 | 103 | 100 | 105 |
dont truies de 50 kg et + | 26 | 25 | 22 | 19 | 18 | 18 |
Mayenne | 466 | 431 | 424 | 369 | 364 | 365 |
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + | 190 | 181 | 175 | 155 | 150 | 158 |
dont truies de 50 kg et + | 38 | 33 | 29 | 28 | 28 | 28 |
Sarthe | 330 | 329 | 338 | 293 | 289 | 290 |
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + | 127 | 129 | 128 | 123 | 119 | 126 |
dont truies de 50 kg et + | 26 | 27 | 27 | 22 | 22 | 22 |
Vendée | 287 | 279 | 261 | 228 | 225 | 225 |
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + | 107 | 108 | 104 | 96 | 92 | 98 |
dont truies de 50 kg et + | 23 | 22 | 18 | 17 | 17 | 17 |
Source : Agreste - SAA
Graphique 2 : la Mayenne détient 27 % du cheptel
Effectif porcin en Pays de la Loire en 2024

Les volumes produits en 2023 sont en baisse depuis deux ans, aux alentours de 223 000 Tonnes équivalent carcasse (tec). Le volume abattu représente 206 milliers de tec en 2023, soit une baisse de 9,2 % depuis 2020. Aujourd’hui, le secteur de l’abattage porcin repose sur sept abattoirs régionaux, dont trois assurent 98 % du tonnage abattu.
Graphique 3 : les abattages de porcs en Pays de la Loire diminuent en 2024

Graphique 4 : la proportion des naissages augmente
Activité principale des élevages porcins en Pays de la Loire

En 2024, sur les 2 millions de porcs abattus en Pays de la Loire, seuls 43 % des têtes proviennent de la région. Sur les 2,5 millions de porcs dans les élevages ligériens, un tiers sont abattus dans la région de Bretagne (dont 85 % dans le département d’Ille-et-Vilaine).
Carte 3 : mouvements de porcs entre régions vers les lieux d’abattages en 2024
Nombre de porcs toutes catégories

Les cotations porcines
Les cours du porc subissent de fortes variations. Après s’être maintenu à un bas niveau en 2018, le prix du porc atteint un palier haut au cours de l’année 2019, du fait notamment de la forte demande en provenance des pays asiatiques touchés par la peste porcine. Enfin, les cours flambent depuis la guerre en Ukraine, au printemps 2022, pour atteindre 2,25 € / kg en septembre 2022, soit en moyenne 1,94 €/kg pour l’année 2022. Les cours se hissent à un niveau record en 2023 de 2,56 €/kg au printemps, soit en moyenne 2,31 €/kg. Le premier semestre 2024 se maintient à un niveau élevé, soit en moyenne 2,14 €/kg pour l’année.
Graphique 5 : cotation* régionale des porcs charcutiers
Cours moyen mensuel région ouest (janvier 2015 - décembre 2024)
Les charges d’exploitation et les indicateurs économiques
Parmi les charges, l’alimentation constitue le poste le plus lourd : l’aliment acheté pèse pour plus de la moitié au sein des exploitations spécialisées en porcins. Le coût de cet aliment connaît également des fluctuations importantes, notamment depuis l’année 2020. Avec l’envolée des matières premières, le prix de l’alimentation des porcins augmente de 12 % pour l’année 2021 puis de 28 % au cours de l’année 2022 et baisse de 1,7 % pour l’année 2023 et recule de 11,2 % pour l’année 2024.
Graphique 6 : prix de l’aliment - prix à la production -
Indice mensuel des prix agricoles à la production (IPPAP) - Indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA)

Le résultat courant avant impôts des exploitations porcines spécialisées s’établit à 110,7 k€ par UTA non salariée en 2023 contre 128,1 k€ en 2022 et 24,2 k€ en 2021. Les années 2022 et 2023 sont bien orientées par rapport aux années précédentes.
Graphique 7 : indicateurs économiques des exploitations spécialisées porcins

Indicateur | 2010 | 2015 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 |
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Surface agricole utile SAU) (ha) | 60,2 | 64,0 | 69,3 | 66,9 | 74,7 | 73,5 |
Production de l’exercice par ETP (k€/ETP) | 199,1 | 221,8 | 258,1 | 272,8 | 360,4 | 362,5 |
EBE par ETP non salariée (k€/ETPNS) | 71,1 | 59,7 | 83,3 | 71,7 | 180,6 | 163,4 |
RCAI par ETP non salarié (€/ETP) | 36,0 | 17,4 | 40,5 | 24,2 | 128,1 | 110,7 |
EBE / production brute (%) | 22,0 | 14,8 | 17,5 | 13,6 | 24,3 | 23,0 |
Endettement / chiffre d’affaires (%) | 76,6 | 85,7 | 69,7 | 77,8 | 67,2 | 59,0 |
Taux d’endettement (%) | 67,5 | 71,2 | 65,1 | 70,2 | 62,2 | 57,7 |
Main d’oeuvre totale (ETP) | 2,12 | 2,34 | 2,48 | 2,35 | 2,47 | 2,52 |
Main d’oeuvre non salariée (ETPNS) | 1,46 | 1,42 | 1,46 | 1,33 | 1,37 | 1,40 |
Source : Agreste - RICA France métropolitaine (champ : OTEX porcins)
Graphique 8 : l’alimentation représente plus de la moitié des charges Répartition des charges dans les exploitations agricoles spécialisées porcins en 2023

Le commerce extérieur et la consommation dans la filière porcine
En 2023, les importations de viande porcine représentent 22 % du total sur le sol français en volume en tec. Les exportations représentent 21 % du total. En Pays de la Loire, les exportations de viande porcine en valeur représentent 6 % de celles de la France. 85 % de la viande exportée hors de la région à l’international est de la viande fraîche, réfrigérée ou congelée. Les importations représentent en valeur 8 % de celles de la France. 69 % des viandes importées dans la région en provenance de pays étrangers sont de la viande fraîche, réfrigérée ou congelée.
En 2024, les Français consomment toujours majoritairement de la viande porcine. Cependant elle est désormais talonnée par la viande de volaille (poulet, dinde et canard) qui connait un accroissement de consommation de 38,4 % depuis 2010. La consommation de viande bovine marque le pas (- 13,3 % depuis 2010). L’autoapprovisionnement en viande de porc est élevé en France et s’établit à 99,1 % en 2024.
Graphique 9 : en 2024, la consommation de viande de volaille rattrape celle de porc
Quantité de viande pour la France (millier de tec)

Carte 4 : l’industrie de la transformation de la viande de porc dans les Pays de la Loire en 2021

Graphique 10 : l’autoapprovisionnement en viande de porc reste élevé en France
Quantité de viande pour la France (millier de tec)

Graphique 11 : 74 % des importations en provenance d’Espagne - 19 % des exportations vers l’Italie
Répartition des exportations et importations des Pays de la Loire en valeur en 2023

Pour en savoir plus
- Consulter le site internet de la DRAAF :
- et le site national Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr