Fiche filière porcins

La position de la région Pays de la Loire dans la production nationale

En 2023, la région Pays de la Loire occupe la 2e position au sein de la filière porcine. Elle assure 11 % de la valeur de la production nationale, loin derrière la Bretagne qui en fournit 55 %. La production de porc bio décroît légèrement depuis 2020 et reste très minoritaire dans la région (2,25 % du cheptel ligérien en 2024).

Carte 1 : le cheptel porcin toute catégorie en 2024
Evolutions régionales entre 2020 et 2024

La carte 1 décrit le cheptel porcin en nombre de têtes et son évolution entre 2020 et 2024 selon les régions françaises. La répartition par région en 2024 met en évidence la région Bretagne qui compte 55% du cheptel et les Pays de la Loire 11%. Globalement, le cheptel a perdu 11% de son effectif notamment dans les régions fortement productrices.
Source : Agreste - SAA - Copyright © IGN BD CARTO®

Carte 2 : densité de porcs en 2020

La carte décrit la densité de porc au km² en 2020, pour le quart grand Ouest de la France. Cette densité est plus importante dans les départements bretons.
Source : Agreste- Recensement agricole 2020 - Copyright © IGN BD CARTO®

En 2023, la production porcine régionale a généré une valeur de 482 millions d’euros, soit 5,7 % de la valeur totale des biens produits dans la branche agricole ligérienne.

Graphique 1 : les Pays de la Loire assurent 11 % de la valeur de la production porcine
Répartition de la valeur et du volume de production de porcins selon les régions en 2023

Le graphique 1 décrit la répartition de la valeur et du volume de production porcine selon les régions en 2023. Les pays de la Loire occupent la 2nde position avec 11% de la valeur de production après la Bretagne qui en assure 55%.
Sources : Agreste - Comptes régionaux de l’agriculture & SAA

Le cheptel et la production porcine régionale

Entre 2020 et 2023, le nombre d’exploitations ayant un élevage porcin s’est réduit de 23 %. Il totalise 870 exploitations (ayant au moins 20 porcs) en 2023. Le cheptel compte quant à lui 1,3 million de têtes. La concentration s’est accentuée et la taille moyenne des élevages progresse légèrement atteignant 1 530 têtes. Cette moyenne, cependant, masque de grands écarts. L’activité de naissage et engraissement représente 46 % des exploitations.

Tableau 1 : effectifs porcins en Pays de la Loire (en milliers de têtes)

2010

2015

2020

2022

2023

2024

Région Pays de la Loire 1 641 1 576 1 560 1 358 1 340 1 340
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + 640 629 609 569 550 583
dont truies de 50 k et + 138 133 117 103 102 101
Loire-Atlantique 276 268 254 221 218 218
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + 108 106 92 93 90 95
dont truies de 50 kg et + 26 25 21 17 17 17
Maine-et-Loire 281 270 283 246 243 243
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + 107 106 110 103 100 105
dont truies de 50 kg et + 26 25 22 19 18 18
Mayenne 466 431 424 369 364 365
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + 190 181 175 155 150 158
dont truies de 50 kg et + 38 33 29 28 28 28
Sarthe 330 329 338 293 289 290
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + 127 129 128 123 119 126
dont truies de 50 kg et + 26 27 27 22 22 22
Vendée 287 279 261 228 225 225
dont porcs à l’engrais. de 50 kg et + 107 108 104 96 92 98
dont truies de 50 kg et + 23 22 18 17 17 17

Source : Agreste - SAA


Graphique 2 : la Mayenne détient 27 % du cheptel
Effectif porcin en Pays de la Loire en 2024

Le graphique 2 décrit la répartition de l'effectif porcin en Pays de la Loire en 2024 par département et par catégorie. La Mayenne détient 27% du cheptel.
Source : Agreste - SAA 2024 provisoire

Les volumes produits en 2023 sont en baisse depuis deux ans, aux alentours de 223 000 Tonnes équivalent carcasse (tec). Le volume abattu représente 206 milliers de tec en 2023, soit une baisse de 9,2 % depuis 2020. Aujourd’hui, le secteur de l’abattage porcin repose sur sept abattoirs régionaux, dont trois assurent 98 % du tonnage abattu.

Graphique 3 : les abattages de porcs en Pays de la Loire diminuent en 2024

Le graphique 3 décrit la production et les abattages de porcs dans la région des Pays de la Loire en 2024. Les abattages de viande dans la région diminuent depuis 2 ans.
Source : Agreste - SAA - Diffaga - (téc : tonne équivalent carcasse ; abattage : poids des têtes et pieds compris)

Graphique 4 : la proportion des naissages augmente
Activité principale des élevages porcins en Pays de la Loire

Le graphique 4 décrit le nombre d'exploitations porcines selon leur activité principale. La part de l'activité naissage engraissement dépasse 45% en 2023.
Source : Agreste - Recensement agricole 2020 et Enquête cheptel porcin novembre 2023

En 2024, sur les 2 millions de porcs abattus en Pays de la Loire, seuls 43 % des têtes proviennent de la région. Sur les 2,5 millions de porcs dans les élevages ligériens, un tiers sont abattus dans la région de Bretagne (dont 85 % dans le département d’Ille-et-Vilaine).

Carte 3 : mouvements de porcs entre régions vers les lieux d’abattages en 2024
Nombre de porcs toutes catégories

La carte 3 décrit les mouvements de porcs entre régions, qui implique la région des Pays de la Loire en 2024. Seuls 36% des porcs élevés en Pays de la Loire sont abattus dans la région.
Source : BD Porc 2024 - SSP - Copyright © IGN BD CARTO®

Les cotations porcines

Les cours du porc subissent de fortes variations. Après s’être maintenu à un bas niveau en 2018, le prix du porc atteint un palier haut au cours de l’année 2019, du fait notamment de la forte demande en provenance des pays asiatiques touchés par la peste porcine. Enfin, les cours flambent depuis la guerre en Ukraine, au printemps 2022, pour atteindre 2,25 € / kg en septembre 2022, soit en moyenne 1,94 €/kg pour l’année 2022. Les cours se hissent à un niveau record en 2023 de 2,56 €/kg au printemps, soit en moyenne 2,31 €/kg. Le premier semestre 2024 se maintient à un niveau élevé, soit en moyenne 2,14 €/kg pour l’année.

Graphique 5 : cotation* régionale des porcs charcutiers
Cours moyen mensuel région ouest (janvier 2015 - décembre 2024)

Source : Agreste -DRAAF Pays de la Loire - * cotation FranceAgriMer - région ouest (Nantes) classe S depuis 2015 TMP>=60%

Les charges d’exploitation et les indicateurs économiques

Parmi les charges, l’alimentation constitue le poste le plus lourd : l’aliment acheté pèse pour plus de la moitié au sein des exploitations spécialisées en porcins. Le coût de cet aliment connaît également des fluctuations importantes, notamment depuis l’année 2020. Avec l’envolée des matières premières, le prix de l’alimentation des porcins augmente de 12 % pour l’année 2021 puis de 28 % au cours de l’année 2022 et baisse de 1,7 % pour l’année 2023 et recule de 11,2 % pour l’année 2024.

Graphique 6 : prix de l’aliment - prix à la production -
Indice mensuel des prix agricoles à la production (IPPAP) - Indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA)

Le graphique 6 décrit les prix mensuels agricoles à la production et des intrants de production de 2020 à 2024. Les prix des intrants diminuent progressivement en 2023 et 2024 après une forte augmentation en 2022.
Base 100 en 2020 - Source : Agreste - Insee

Le résultat courant avant impôts des exploitations porcines spécialisées s’établit à 110,7 k€ par UTA non salariée en 2023 contre 128,1 k€ en 2022 et 24,2 k€ en 2021. Les années 2022 et 2023 sont bien orientées par rapport aux années précédentes.

Graphique 7 : indicateurs économiques des exploitations spécialisées porcins

Le graphique 7 décrit les indicateurs économiques des exploitations spécialisées porcins en France métropolitaine de 2018 à 2023. Les indicateurs sont la production brute, la production de l'exercice, les charges, la valeur ajoutée, le résultat courant avant impôt et l'excédent brut d'exploitation. Ces indicateurs connaissent un accroissement en 2022 et 2023.
Source : Agreste - RICA France métropolitaine (champ : OTEX porcins)
Tableau 2 : l’OTEX porcins en quelques chiffres

Indicateur

2010

2015

2020

2021

2022

2023

Surface agricole utile SAU) (ha) 60,2 64,0 69,3 66,9 74,7 73,5
Production de l’exercice par ETP (k€/ETP) 199,1 221,8 258,1 272,8 360,4 362,5
EBE par ETP non salariée (k€/ETPNS) 71,1 59,7 83,3 71,7 180,6 163,4
RCAI par ETP non salarié (€/ETP) 36,0 17,4 40,5 24,2 128,1 110,7
EBE / production brute (%) 22,0 14,8 17,5 13,6 24,3 23,0
Endettement / chiffre d’affaires (%) 76,6 85,7 69,7 77,8 67,2 59,0
Taux d’endettement (%) 67,5 71,2 65,1 70,2 62,2 57,7
Main d’oeuvre totale (ETP) 2,12 2,34 2,48 2,35 2,47 2,52
Main d’oeuvre non salariée (ETPNS) 1,46 1,42 1,46 1,33 1,37 1,40

Source : Agreste - RICA France métropolitaine (champ : OTEX porcins)

Graphique 8 : l’alimentation représente plus de la moitié des charges Répartition des charges dans les exploitations agricoles spécialisées porcins en 2023

Le graphique 8 décrit les charges dans les exploitations agricoles spécialisées porcins en 2023 en France. L'alimentation représente plus de la moitié des charges.
Source : Agreste - RICA France métropolitaine (champ : OTEX porcins)
La crise du Covid en 2020 puis la guerre en Ukraine débutant en février 2022 ont créé de nombreux remous. L’alimentation pour les porcins a augmenté fortement en 2021 et pendant le premier semestre 2022. Depuis 2023, le coût alimentaire décroît graduellement. Les cotations dépassent 2 € / kg depuis juillet 2022 avec des pics dépassant 2,5 € / kg en 2023. La situation financière des éleveurs s’améliore nettement en 2023 et en 2024 : les cotations se maintiennent à un haut niveau et le coût de l’alimentation baisse en parallèle.


Le commerce extérieur et la consommation dans la filière porcine

En 2023, les importations de viande porcine représentent 22 % du total sur le sol français en volume en tec. Les exportations représentent 21 % du total. En Pays de la Loire, les exportations de viande porcine en valeur représentent 6 % de celles de la France. 85 % de la viande exportée hors de la région à l’international est de la viande fraîche, réfrigérée ou congelée. Les importations représentent en valeur 8 % de celles de la France. 69 % des viandes importées dans la région en provenance de pays étrangers sont de la viande fraîche, réfrigérée ou congelée.

En 2024, les Français consomment toujours majoritairement de la viande porcine. Cependant elle est désormais talonnée par la viande de volaille (poulet, dinde et canard) qui connait un accroissement de consommation de 38,4 % depuis 2010. La consommation de viande bovine marque le pas (- 13,3 % depuis 2010). L’autoapprovisionnement en viande de porc est élevé en France et s’établit à 99,1 % en 2024.


Graphique 9 : en 2024, la consommation de viande de volaille rattrape celle de porc
Quantité de viande pour la France (millier de tec)

Le graphique 9 décrit la consommation de viande en France depuis 2010 jusqu'en 2024. La consommation de porc reste majoritaire en 2024 mais elle est rattrapée par la viande de volaille.
Sources : Agreste - Conjoncture productions animales - téc : tonne équivalent carcasse

Carte 4 : l’industrie de la transformation de la viande de porc dans les Pays de la Loire en 2021

La carte 4 décrit la localisation spatiale des plus importants établissements de l'industrie de transformation de la viande de porc des Pays de la Loire en 2021.
Source : Florès établissement année 2021, Insee - Copyright © IGN BD CARTO®

Graphique 10 : l’autoapprovisionnement en viande de porc reste élevé en France
Quantité de viande pour la France (millier de tec)

Le graphique 10 décrit les quantités de viande de porc produites, consommées, exportées et importées en France depuis 2010. L'autoapprovisionnement reste élevé.
Source : Agreste - Statistique agricole annuelle - Douane - téc : tonne équivalent carcasse - Le taux d’auto-approvisionnement est défini par le rapport entre la production et la consommation interne d’un produit, sans tenir compte ni des importations, ni des exportations.

Graphique 11 : 74 % des importations en provenance d’Espagne - 19 % des exportations vers l’Italie
Répartition des exportations et importations des Pays de la Loire en valeur en 2023

Le graphique 11 décrit la répartition des exportations des Pays de la Loire selon la destination en valeur en 2023 et la répartition des importations des Pays de la Loire selon le pays d'origine en valeur en 2023. 74% des importations sont en provenance d'Espagne et 19% des exportations vers l'Italie.
Source : Douane

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