Dossier territorial de la Vendée

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Un contexte pédoclimatique varié

La Vendée se caractérise par une nette influence océanique et un ensoleillement généreux. Les amplitudes climatiques entre le littoral et l’intérieur des terres sont marquées : on relève ainsi 1 920 h d’ensoleillement, 890 mm de précipitations et 12,4 °C à La Roche-sur-Yon, contre 700 mm de précipitations et 13,4 °C à Noirmoutier. Sur le plan pédologique, la Vendée, bordure méridionale du Massif Armoricain, se caractérise majoritairement par des sols limoneux assez profonds, propices à la production fourragère, notamment dans le bocage vendéen. Des sols d’alluvions et argilo-calcaires favorables aux grandes cultures caractérisent le sud du département (secteurs de Luçon et de Fontenay-le-Comte, marais poitevin).

Un département moyennement peuplé, en croissance

Le département est moyennement peuplé et se place ainsi au 33e rang des départements métropolitains. Entre 2016 et 2022, la population de la Vendée augmente assez fortement (+ 0,9 % par an), plus que la moyenne régionale. La densité de la population est de 105 habitants au km².

Un territoire majoritairement occupé par l’agriculture

Le territoire départemental est majoritairement occupé par l’agriculture ; la surface agricole utilisée (SAU) représente 72 % des surfaces (67 % en Pays de la Loire). Sur le marché des terres agricoles, les prix en Vendée sont inférieurs à ceux de la région : en 2024, ils sont de 2 900 euros par hectare pour des terres et prés libres (non loués), contre 4 000 euros au niveau régional. Les espaces boisés (y compris haies) couvrent quant à eux 12 % du département. Et 12 % des surfaces sont artificialisées. Les 4 % du territoire restant recouvrent une grande diversité de situations : landes, friches, plages, rochers, eaux intérieures… Entre 2010 et 2023, les sols artificialisés ont progressé de 13 %. Sur la période, la surface artificialisée a progressé en moyenne de 780 ha par an. Toutefois, ce rythme a ralenti ces dernières années, avec une croissance réduite à 620 hectares par an entre 2020 et 2023.

Une agriculture diversifiée

La production agricole mobilise 3,3 % des emplois du département.

En 2020, le nombre d’exploitations s’établit à 4 910, soit un repli de 21 % par rapport à 2010. Les exploitations agricoles emploient 11 200 actifs permanents (soit 9 400 équivalents temps plein). L’emploi des chefs d’exploitation et coexploitants (en ETP) a baissé de 2,1 % par an entre 2010 et 2020, baisse la plus marquée des départements de la région. Dans le même temps, le volume de travail salarié (non familial) a progressé de 1,2 % par an. Il représente 29 % des emplois (en ETP) et est notamment présent en maraîchage et en horticulture.

L’élevage représente 68 % de la valeur de la production agricole départementale et concerne 60 % des exploitations. Les productions de bovins et de granivores (volailles principalement) mobilisent 49 % du volume de travail agricole. La Vendée est le deuxième département français en production de viande bovine (4,3 % de la production nationale), notamment en production de gros bovins. En valeur, la production bovine et de lait de vache représente 27 % de la production agricole départementale. Du fait de sa proximité avec le bassin de production picto-charentais, la Vendée concentre 8 % de la production nationale de lait et produits laitiers de chèvre, occupant le 2e rang national, derrière les Deux-Sèvres.

Par ailleurs, 37 % des exploitations d’élevage relèvent de l’élevage de granivores (volailles et porcs). 36 % de la valeur de la production agricole départementale est issue de produits avicoles (volailles et œufs). Terre de tradition avicole, la Vendée concentre la moitié des cheptels régionaux de canards, un tiers des cheptels de poules pondeuses d’œufs de consommation, de poulets de chair, de dindes et de poulets .

24 % des surfaces régionales en céréales sont localisées en Vendée. 21 % des exploitations sont spécialisées en grandes cultures ; 14 % de l’emploi agricole vendéen y est présent. En maraîchage, le département rassemble 65 % de la production régionale de melons. Avec 11 100 ha dédiés annuellement à la production de semences, le département accueille 38 % de la surface régionale consacrée à cette activité.

Graphique 1 : productions agricoles (hors subventions) en 2023 en valeur (en %)

Source : Agreste - Comptes de l’agriculture 2023

Graphique 2 : répartition du volume de travail agricole (ETP totaux hors prestataires) par orientation technico-économique des exploitations (Otex) en 2020 (en %)

Source : Agreste - Recensement agricole 2020

Une industrie agroalimentaire très présente

La Vendée est le premier département employeur des industries agroalimentaires de la région, regroupant 31 % des salariés du secteur. Hors artisanat commercial, les entreprises du secteur des industries agroalimentaires (IAA) emploient 16 700 salariés dans le département en 2022. La Vendée se place ainsi au deuxième rang des départements français. L’industrie agroalimentaire rassemble 34 % de l’emploi salarié de l’industrie manufacturière du département, proportion la plus élevée des départements ligériens. Trois secteurs mobilisent neuf salariés sur dix : la boulangerie-pâtisserie industrielle (Sodefood Pâtisserie salée vendéenne, La Boulangère, La fournée dorée), l’industrie des viandes (LDC Arrivé, Fleury Michon), et les autres produits alimentaires (plats préparés, compléments alimentaires).

En 2024, les industries agroalimentaires représentent 29 % des montants exportés du département (contre 14 % pour la région). En valeur, boulangerie - pâtisserie industrielle et viande comptent respectivement pour 54 % et 25 % des produits exportés de l’industrie agroalimentaire départementale.

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